Refroidissement du serveur : jusqu’à 30 % plus efficace
Entretien avec Greg Ong, fondateur de HyprCool
16 déc. 2024
Nous vous avons récemment proposé un aperçu des différentes méthodes de refroidissement disponibles aujourd’hui. Mais quelles sont actuellement les méthodes les plus efficaces pour refroidir des équipements informatiques installés dans des salles de serveurs et des centres de données ?
Dans l’édition actuelle de notre magazine clients « Panorama », nous avons interrogé Greg Ong, le fondateur de la société HyprCool, à ce sujet : « L’augmentation de la température de l’air est une possibilité courante et efficace. Cela entraîne immédiatement des économies et une valeur d’efficacité énergétique partielle (pPUE) plus faible au niveau des racks », explique Greg Ong. « Il existe une solution à moyen terme qui consiste à remplacer les anciens appareils (pompes, compresseurs, climatiseurs) par des appareils plus efficaces sur le plan énergétique en cas de panne ou s’ils doivent être remplacés pour une raison ou pour une autre. Sur le long terme, il est judicieux d’envisager le passage au refroidissement par liquide, qui peut être 30 % plus efficace que le refroidissement par air le plus efficace. Il est très probable d’atteindre ainsi une valeur PUE inférieure à 1,3. Le basculement sur une solution de refroidissement par liquide peut potentiellement permettre de déployer 20 à 30 pour cent de puissance de calcul supplémentaire. »
Et quelles méthodes de refroidissement recommande-t-il pour des centres de traitement de données de petite et de grande taille ? « La tendance démontre que les centres de données à très grande échelle exploitent plutôt des approches de refroidissement peu conventionnelles, à savoir le refroidissement libre par air. Un centre de données cloud classique ou des centres de calcul en collocation utilisent le refroidissement par air classique avec des refroidisseurs », poursuit Greg Ong. « Cette forme de refroidissement atteint toutefois ses limites dans le cas de serveurs à haute densité », objecte-t-il. « Les centres de données ‹ normaux › peuvent tout autant bénéficier d’une solution hybride que les centres à très grande échelle, grâce à une utilisation sélective du refroidissement par liquide pour les serveurs à haute densité et à une augmentation de la température de l’air pour les équipements en densité plus faible. Cela permet de réaliser des économies sur le refroidissement par air et d’optimiser en parallèle le refroidissement dans le cadre du traitement de données à haute densité. »
Cependant, sur le long terme, le refroidissement par air n’a aucun avenir : « Selon moi, le refroidissement par air est obsolète et le refroidissement par liquide va devenir la méthode de refroidissement principale. »
Vous trouverez l’entretien complet dans le N° 2/2024 du magazine « Panorama », sur les pages 29 à 31.